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Le silence est un désir. Le désir profond d’absence de bruit.

  Le silence. Le bruit. Sont une musique très personnelle.  

Je m’interroge sur le silence. 

Je m’interroge sur le bruit.

Je m’interroge sur le silenbruit ou le bruilence.

Ne sont-ils pas une seule et même énergie ? Un seul et même phénomène ? Que l’on tente de séparer, alors qu’ils ne sont que les extrémités d’un spectre complémentaire ? Ils n’existent pas l’un sans l’autre, comme la nuit n’existe pas sans le jour. Le soleil, sans la lune. Comme le yin, sans le yang.

Le temps du silence est un amuse bouche. Il met en appétit. Il prépare à la suite. Il prépare à l’écoute. Comme le gingembre prépare à accueillir en bouche, le sushi d’après. 

          Mon propre bruit est moins dérangeant que celui des autres. De tous les autres.

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Il fait gris. Il pleut presque.

Le bâtiment connecté ronronne.

À moins que ce ne soit la ville.

Je récolte des bruits. Ma moisson est fructueuse.

Intense. Mais fructueuse.

Un grésillement. Un ronronnement. Un vrombissement.

Des échantillons de vie.

Parfois, j'imagine que le son me harcèle. 

Je suis impressionnée par le bruit. De sa présence jusque sous la couette de mon lit douillet. J'ai l'impression de vivre dans une cathédrale. Chaque son quotidien prend une ampleur à la limite de la démesure.

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